Aux funérailles de Victor Hugo, plus de deux millions de personnes suivent le corbillard jusqu’au Panthéon. Jamais depuis lors une telle affluence n’a célébré un personnage public. Même Johnny a fait pâle figure avec son million de fans. C’est dire l’immense amour, l’incroyable force populaire de Victor Hugo dont l’œuvre littéraire se déploie sous toutes les formes : poétique, romanesque, théâtrale, politique, journalistique et intime.
Dans un 19e siècle de fureur et de sang mais aussi de progrès et de révolutions sociales, Victor Hugo a plongé au cœur des combats de l’époque : ses discours fondateurs contre la peine de mort ont inspiré Robert Badinter et tous les activistes contemporains, sa volonté d’abolir la misère qui gangrénait la société toute entière a donné naissance à ce chef d’œuvre qu’est Les Misérables, son combat inlassable pour la liberté d’expression et sa volonté de rupture avec le monde du passé se sont incarnés merveilleusement dans son théâtre.
Victor Hugo, c’est aussi la trajectoire tragique d’un homme qui, comme Job, a perdu tous ses enfants et qui s’est exilé plus de 20 ans sur la petite île de Guernesey pour échapper à la mort. De cette noirceur existentielle, il en est ressorti une œuvre lumineuse, pleine d’espérance et de foi, à la fois dans les forces mystérieuses de la nature et dans celles d’une humanité portée par des valeurs de respect et d’égalité.
Ce spectacle se veut un portrait-robot bouillonnant et foisonnant de Victor Hugo. Une plongée musicale et chorale dans une partie de l’œuvre titanesque de l’auteur, pour se rapprocher au plus près de l’homme Hugo. Un hommage hybride, festif, cabarettiste, propre à l’univers de la Cie de l’Ovale et des Productions de la Misère.
